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Ormazd AldrichanMessages : 36 Date d'inscription : 11/04/2012 Age : 61
Personnage Elément: Lumière Arme: Épée a lame courbe Classe: Guerrier | Sujet: Le souffle du désert Mer 11 Avr 2012 - 21:50 | |
| On dit que certaines personnes sont liées a travers le temps, unies par un ancien appel qui résonne au cours des siècles : le destin.
Ce matin là, Ormazd était venus avec un sacré paquet de pierres de feu et de glace, fragments des esprits de feu et de glace respectivements vaincus dans le désert de Kogorth lors des fournaises du jour et des nuit glaciales qui les suivaient. Ormazd s'était brûlé la main droite lors de son dernier combat, mais impossible de savoir si c'était la glace ou le feu qui l'avait brûlé ; cependant, sa main était bandée. Ormazd avait l'air fatigué ce matin. Il avait une petite mine et ses yeux étaient cerclés par de grandes cernes brunes. De sa main gauche, il portait un sac en cuir sur son épaule remplis de son butin qu'il ne vendra que pour quelques pieces d'or qui lui serviront a acheter un peu de nourriture. L'air était sec, Ormazd savait que cela présageait une tempête de sable, les animaux auront fuis et il sera impossible de chasser pendant un moment. Le guerrier avait peur d'être surpris par la tempête sur le chemin du retour d'ailleurs. Heureusement il avait emmené sa fidele tente, comme toujours, mais dormir dans des vents violent au milieu de la poussiere sableuse virevoltante ne l'enchantait pas plus que ça. Naturellement, dormir a l'auberge de Mantaïc était hors de question : il avait trop de souvenirs la-bas.
Alors il avançait dans les rues de Mantaïc, en cette tiède matinée, vers les étals du marcher, vers son étal que l'Empire avait accepté de lui louer en échange d'un petit rabais sur sa marchandise en plus du prix de location mensuel. Les gardes saluèrent poliment l'ermite qui ne leur adressa qu'un signe de tête et un sourire fatigué en réponse. Il posa son sac au pied de la table en bois de palmier avant de s'essuyer le front avec la bande qui entourait sa main. Il ôta sa ceinture qui portait son épée et la posa contre le mur derrière l'étal avant d'enlever son écu disposé sur son dos pour lui faire rejoindre son ceinturon. Il attrapa une buche posée a côté et la disposa pour s'en faire un siège. Il disposa ses pierres sur l'etal, rangées par type et par taille avant de s'affaler sur la buche. Il soupira et croisa ses bras en s'adossant au mur.
Le plus matinal de ses clients était un forgeron qui faisait le chemin depuis Nordopolica pour écumer le marcher du désert. Ormazd le connaissait bien, même si il ne l'avait jamais vraiment apprécié. Le forgeron, avec sa charette, approcha avec son apprenti et commença a regarder la marchandise.
"Alors Ormazd ! Comment ça va cette semaine ? Pas de métaux aujourd'hui ?"
L'ermite esquissa un sourire avant de laisser ses bras tomber entre ses genoux.
"Non monsieur. Et le jour je serais devenu mineur, vous ne me verrez plus ici. - C'est dans vos projets ? On pourrait parvenir a un accord commercial intéressant. - Ah ! Je preferais vendre des légumes dans les bas quartiers de Zaphias ! - Avez-vous au moins déjà visité la capitale impériale avant de dire des choses pareilles ? - Non... Mais j'écoute les discussions sur le marcher monsieur. - Allons, nous savons tous les deux que vous passez plus de temps a respirer la poussière de Kogorth qu'a discutailler avec vos semblables ! - Et justement j'ai eut ma dose de réthorique. Alors maintenant vous achetez ou vous allez voir ailleurs."
Le forgeron attrapa une pierre rougeyante et la tourna dans tous les sens avant de faire la moue en la tendant a son apprenti.
"Elles sont tièdes. C'est pas très frais tout ça... - Pas très frais ? A votre avis ma brûlure a la main elle est pas fraîche elle aussi ? J'ai récupéré ça hier et cette nuit. - Ce qui explique votre teint délicat qui ferais fuir même la plus laide des jouvencelles. - A mon âge, on a d'autres préocupations que d'attirer les jeunes demoiselles vous savez... - Deux pièces d'or par pierre. Et je prends que les pierres de feu. La glace fond déjà sur votre étal. - 5. - 2. - Pas d'accord. - Trois pièces d'or. Je peux pas donner plus. - 5 ou rien. - Quatre pour les trois grosses et trois pour le reste et je prends tout. C'est ma dernière offre. - Conclut !"
Avec le forgeron, qui sera sûrement sa seule grosse vente du jour, Ormazd avait réussi a se faire une vingtaine de pièces d'or. Le reste de ses ventes serons de rares touristes qui prendrons ces trésors pour des cailloux souvenir, ou un gamin voulant offrir un beau biblot a maman. Dans le meilleur des cas il arrivera a arnaquer un jeune noble voulant impréssionné sa promise avec la beauté de ces pierres givrées ; en espérant qu'un d'entre eux passe a Mantaïc aujourd'hui. Ormazd observa alors le marcher. Il y avait un groupe d'enfants qui jouaient a se courir après. L'espace d'un instant, l'ermite se revoyait courir après Elika lorsqu'ils avaient le même âge. Le rire cristallin de la fillette résonna dans sa tête et son unique oeil avait la vision floutée pendant quelques secondes.
Ormazd ferma son oeil et soupira avant de sortir sa pipe de sa poche. Il la porta a sa bouche et y fourra une touffe de tabac brun qu'il cueillait lui-même dans le désert. Il attrapa une petite boîte d'allumettes et essaya d'en craquer une premiere, en vain. Il laissa tomber l'allumette pour se saisir d'une autre qui se déroba une nouvelle fois. Ormazd se débattit avec sa boîte d'allumettes pendant quelques minutes avant de ranger la boîte dans sa poche. Il laissa sa pipe pendre au bout de ses lèvres en lâchant un soupire de plus entre celles-ci. Il aurait dut garder une pierre de feu au moins... |
| | | Estrello Messages : 1822 Date d'inscription : 25/07/2009 Age : 31 Localisation : Balcon de l'Union, Dahngrest
Personnage Elément: Vent Arme: Ceangal/Estrandar, Kunaïs et Shurikens Classe: Assassin | Sujet: Re: Le souffle du désert Jeu 12 Avr 2012 - 10:54 | |
| PNJ : Gildas l'ermite Mantaïc. Cette oasis était célèbre pour deux choses. D'abord son climat étonnamment bon pas rapport au désert qui l'entourait -bien que la chaleur y était tout de même dure à supporter pour quelqu'un n'en ayant pas l'habitude, mais aussi parce que les héros de Brave Vesperia y avait séjourné. Le vieil homme qui parcourrait les rues de Mantaïc, dans le marché, était habitué à cet endroit. Il y avait grandi en partie, avant de rejoindre la capitale pour trouver du travail et ensuite, lorsqu'il avait pris sa retraite de combattant, il avait décidé de venir mourir ici. L'homme était loin de mourir. Il avait à peine la cinquantaine et hormis ses cheveux blancs -qui l'avait toujours été pour qui le connaissait depuis longtemps, il était parfaitement conservé. Son débardeur le laissait voir par sa musculature entretenue, très sèche, mais assez prononcée pour sculpter l'habit. Il avait un large pantalon vert et des étoles de tissus rouges tombait dessus. On l'avait toujours connu avec cet accoutrement. Se changeait-il parfois ? L'odeur qu'il dégageait présageait que oui mais bon.
L'homme avait les mains dans les poches et parcourait le marché. Il s'arrêta devant quelques étales, bavardant avec le vendeur et jetant un oeil sur deux ou trois marchandises. Il achetait très rarement. disposant de tout dans son refuge, mais il aimait bien l'ambiance de la ville. Alors qu'il discutait avec un commerçant, il aperçut du coin de l'oeil le marchandage entre un homme à l'allure forte et un autre, qui essyait d'acheter pour une broutille la marchandise. Jetant un oeil attentif sur la marchandise le vieux Gildas eut un sourire. Il y avait des vieux cailloux, mais il croyait distinguer quelques pierres rares dans tout ce bazar. 4 pièces par pierre de feu ? C'était l'affaire du siècle. Gildas resta cependant immobile, des plus discrets dans son regard et continuant à tenir la patte au vendeur. Ils parlaient de tout et de rien et le vendeur en était venu à parler des problèmes de sa femme. Problèmes dont l'ermite n'en avait rien à faire, mais c'était bon pour l'éthique. Il laissait le vendeur déblatérer pendant qu'il observait le vendeur de pierres. Son oeil entraîné distingua plutôt un guerrier qu'un homme qui faisait dans la finesse. Par son apparence, il ressemblait beaucoup à Xiahou Dun, le bras droit du Don. En un peu plus vieux.
Gildas sourit en le voyant s'énerver sur une boite d'allumettes. La chaleur torride faisait transpirer et pas facile de craquer une allumette qui avait traîné tout la journée dans une poche humide. GIldas prit enfin congés du vendeur qui déblatérait sans arrêt, avec un sourire et la promesse de revenir, et se dirigea vers le vendeur de pierre. Si le vieux Gildas avait passé sa vie en tant que combattant, il fumait lui aussi la pipe, et il avait développé comme unique sort la possibilité de faire apparaître une flamme. Très pratique quand on avait rien pour allumer. Claquant des doigts, une flamme apparut au bouts de l'index de l'ermite et il le tendit au vendeur. Ca sera plus utile que vos allumettes.Une fois les bouffées de fumée s'évacuant de la pipe, Gildas porta un regard sur l'étale. Au milieu de cailloux ordianaires, il distinguait quelques quartz, parmis lesquelles on avait quelques citrines, un peu de cristaux de roches, mais surtout une améthyste. Pointant les quartz du bout de son mentn, Gildas sourit.Vous savez qu'à Dahngrest, vous tireriez sans aucun doute au moins 100 pièces par pierres pour celles ci ? Et encore, pour les moins chères. Les trois citrines sont affichées à 150 pièces l'unitée et l'améthyste frôle les 300 pièces. Les frogeron aime bien faire les marché pour faire de bonnes affaires. Il faudrait juste les nettoyer, mais ça c'est pas bien dur. Ce désert regorge de ressources rares qui ne sont pas exploitée à cause du climat. C'est un coffre à pièces sur pattes ce désert...Les yeux gris de Gildas revinrent se poser sur l'homme. Décidément il était le portrait craché de Xiahou. |
| | | Ormazd AldrichanMessages : 36 Date d'inscription : 11/04/2012 Age : 61
Personnage Elément: Lumière Arme: Épée a lame courbe Classe: Guerrier | Sujet: Re: Le souffle du désert Jeu 12 Avr 2012 - 12:19 | |
| Lorsque l'homme baraqué aux cheveux blanc approcha la flamme de sa pipe, Ormazd se mit instinctivement à sourire avant de tiré quelques bouffées bien réconfortantes. Il fit un premier signe de tête de remerciement a son interlocuteur avant de le regarder analyser sa marchandise. Certes, il disait vrai. Ormazd était bien placé pour le savoir, car malgré les apparences qui semblait faire de lui un pigeon hors norme, il avait été éduqué par un marchand de tapis. Alors le commerce, la vente et le marchandage, ça le connaissait tout autant que la valeur de ces pierres. Naturellement, cet homme était bien renseigné sur le désert. Mais tout le monde savait que ces étendues de sable cachaient des trésors incroyables dont certains donnerait beaucoup. Les plus célèbres étaient le sable férreux et la poussière d'or du désert ; deux type de trésors qu'Ormazd possédait en très faible quantité bien planqué dans sa grotte dans le désert de Kogorth. Le guerrier du désert hocha la tête sur le côté et cligna son unique oeil avant de répondre a cet homme aussi mûr que lui, bafouillant un peu a cause de sa pipe entre les lèvres.
" Haha ! Vous avez raison monsieur ! Je connais suffisamment bien cet arnaqueur de forgeron pour savoir qu'il me doit au moins le triple de ce qu'il m'a donné depuis le temps ! Mais malheureusement je n'ai pas trop le choix voyez-vous... "
Il tira une grande bouffée dans sa pipe et toussa de façon grasse avant d'attraper sa locomotive portable dans sa main bandée afin de s'exprimer plus clairement.
" Les clients sérieux sont rares ici. Et je n'ai pas les moyens de louer une caravane pour emporter ma marchandise jusqu'à Nordopolica. Oh certes ! Je pourrais m'amuser a transporter quelques cailloux jusqu'à la côte. Mais à mon âge, un tel voyage pour trois galets, c'est pas super rentable ! Ahah ! "
Il riait jaune en réalité. Il savait pertinement qu'il perdait son temps ici. Mais ce n'était pas aussi simple. Il savait que ce n'était pas une question d'âge, encore moins de caravane ou d'argent. C'était juste qu'il n'imaginait pas une seule seconde quitter son désert et la petite Mantaïc, berceau de tous ses souvenirs d'enfance qui portait le vestige de son amour pour Elika. Et pourtant, chaque jour qui passait lui rappelait que bientôt il serait trop vieux pour espérer réaliser le rêve de son amour perdue. Mais il avait peur. Peur de tout quitter pour partir dans un avenir incertain. Il avait construit toute sa vie ici. Toute son existence était liée a ce désert et à ce petit oasis. Une sécurité dont il avait du mal à imaginer se séparer, alors aller jusqu'à s'en séparer vraiment...
Intrigué, Ormazd releva son oeil vers son client potentiel, et non sans humour, il lui proposa un marcher.
" Puisque vous vous y connaissez autant, je vous fait un prix si vous voulez ! Deux pierres pour la vraie valeur d'une seule ! Une affaire honnête, non ? "
C'était asse sarcastique de sa part de proposer un tel prix après avoir cédé une demi-douzaine de pierre chaudes pour une poignée dérisoire de pièces d'or, mais la vie lui avait appris a saisir la moindre opportunité. Ormazd pensait déjà a la nouvelle épée qu'il pourrait s'acheter avec l'or gagné. Sa fidèle épée a lame courbe avait quand même bientôt trente ans, et il avait dut rafistoler la poignée et la garde plusieurs fois déjà. Mais dépenser autant d'argent pour une nouvelle arme l'éloignait un peu plus du rêve d'Elika, rêve qu'il devait désormais considérer comme sien.
Ormazd remarqua tout de même que l'homme le regardait de façon étrange. Comme si il le dévisageait intensément dans le but de voir si il ne restait pas un morceau de son précédant dîner coincé entre ses poils de barbe. C'était plutôt gênant, mais Ormazd n'était pas mal à l'aise pour si peu. |
| | | Estrello Messages : 1822 Date d'inscription : 25/07/2009 Age : 31 Localisation : Balcon de l'Union, Dahngrest
Personnage Elément: Vent Arme: Ceangal/Estrandar, Kunaïs et Shurikens Classe: Assassin | Sujet: Re: Le souffle du désert Ven 13 Avr 2012 - 9:14 | |
| Gildas sourit. L'homme était un marchand dans l'âme. En cela il s'opposait radicalement à Xiahou. Gildas reposa la pierre et croisa les bras sur sa poitrine.
Vous me faîtes juste penser à quelqu'un que je connais bien.
Il reporta ses yeux sur la marchandise. le prix que lui donnait l'homme était des plus intéressant et contrairement au vendeur, Gildas n'était pas effrayé par le voyage vers une grande ville. Il pourrait se faire le double voire le triple de so prix d'achat. SI seulement l'argent avait eu une quelconque importance pour le vieil homme. Pas qu'il était pauvre, loin de là et sa pension d'ancien combattant était outrageusement élevée de par son ancien poste dans les forces armées de Danhgrest, mais il accordait très peu de valeurs aux biens matériels -hormis ses armes et les femmes qu'il louaient parfois.
Dites moi. Qu'est-ce qu'un homme au sabre aussi grand et à la parole si aisée fait au fin fond d'une oasis où passe dix personnes à la journée ? Vu la tête de la poignée de votre sabre, je dirai qu'il a pas mal servi et que vous êtes encore vivant, ce qui trduit une certaine habileté. Et vu votre manière de parler vous feriez un malheur en vous installant dans une grande ville définitivement. Mantaïc n'est pas un extraordinaire endroit pour faire fortune. Peu de clients honnêtes, peu de passage...
Gildas fouilla dans sa poche et sorti une bourse. Il ne regarda même pas de dans et la jeta sur la table. Au son qu'elle produisit il devait facilement y avoir 500 pièces dedans au minimum. Un sourire étira le coin des lèvres du vieil ermite.
Je prend les trois citrine et l'améthyste. Gardez la monnaie. Ca fera la joie d'un bijoutier de Danhgrest.
Gildas croisa à nouveau les bras sur son torse en attendant que le marchand accepte ou non l'échange. Cet homme était intriguant. Il était marchand et pourtant il bradait ses articles, pas démentiel pour faire fortune. Il était surement un combattant chevronné et il restait dans ce désert, pas si dangereux que ça pour qui savait un minimum s'immuniser contre le VRAI problème majeur, la soif. L'homme n'était surement plus tout jeune, au moins aussi âgé que Gildas, et il semblait un peu démoralisé, faisant des offres à la tête du client, ne semblant pas avoir de grands projets. Une vie qui se présentait bien dure et bien ridicule pour quelqu'un qui serait -ou aurait- été capable de bien mieux. Enfin bon; c'était sa vie, pas celle de l'ermite. |
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