Un craquement se fît entendre de derrière la guildienne, rapidement suivit par plusieurs bruits de pas fauchant l'herbe fraîche recouvrant le sol. Mais le nombre de pas était trop important pour être ceux d'un bipède, et si Ynia avait pût se retourner elle aurait alors pût voir qu'il s'agissait là d'une créature non-humaine piétinnant avec grâce le sol. Les rayons du soleil faisant contre-jour, cela empêchait toutefois clairement de voir nettement la bête, mais il n'était pas dur de comprendre qu'elle était majoritairement de muscle et surtout imposante, nettement plus grosse que les loups de la région.

Un sifflement retentit alors d'un peu plus loin, et le quadripède grogna alors avant de se mettre à courir en direction de la jeune femme, sautant ensuite sur l'araignée, crocs devant. La bestiole fût littéralement broyée sous la machoire de la bête, la peau dure craquant dans une gerbe de sang qui aspergea aussi bien l'animal que la mage. Mais au moins le monstre était détaché de son bras, trônant dans la gueule de ce qui se rêvelait enfin être un chien, mais du genre vraiment mastoque.

Toutefois, maintenant que la créature qui s'en était prise à Ynia était morte, d'autres ne tardèrent pas à faire leur apparition de ce qu'il restait du corps de l'araignée mère. Le canidé grogna alors, se plaça en position d'attaque mais pourtant resta totalement immobile, comme si il attendait quelque chose.

Et comme tout prédiction, une silhouette humaine cette fois-ci apparue de là où était arrivé le chien il y a un instant. A sa carrure l'on pouvait allégrement dire qu'il s'agissait d'un homme mesurant plus d'un mètre quatre-vingt. Son bras gauche décrivait une forme inhabituelle, comme si il était différent, presque monstrueux. Et dans la main de ce même côté se trouvait ce qui ressemblait à un fourreau, un katana sans aucun doute au vue de l'épaisseur de celui-ci. Mais le même contre-jour qui avait empêché la guildienne de voir le chien un peu plus tôt l'empêchait désormais de voir l'homme qui se profilait là, derrière elle.

Le guerrier fonça alors en direction des nouveaux monstres. Ils étaient une dizaine mais cela ne semblait pas déranger l'homme, qui d'ailleurs était désormais plus visible maintenant qu'il fonçait en direction des assaillants, bien que la cape qu'il avait dans le dos empêchait clairement de prouver son identité.

Lorsque le premier arachnide fût sur lui, il empoigna enfin le manche de son arme qu'il tira d'un coup sec, fonçant alors vers le second monstre sur lequel il s'appuya pour sauter en direction du troisième, écrasant la bestiole de sa masse. Quand il retomba sur sa cible suivante, il retourna rapidement son arme afin d'empaler la créature au sol, le sang giclant en dessous du corps inerte qui se recroquevilla sur lui même, comme par instinct. Le quatrième monstre tenta de sauter en direction du visage du bretteur mais il leva le fourreau de son arme pour frapper avant qu'elle n'atteigne son objectif, la repoussant donc pour mieux l'attaquer, donnant un nouveau coup d'épée longue qui ne sembla même pas l'éliminer bien qu'elle ne bougeait plus. La cinquième et la sixième essayèrent de prendre l'individu en traite, mais leur manque de discrétion et d'expérience du fait de leur jeune âge permit à l'épéiste de tourner sur lui même et d'éliminer les deux d'une seule frappe, la fluidité de son mouvement le remettant déjà face à la septième qui tentait une avance rapide et précise en direction du guerrier. Mais il lui suffit simplement de planter sa lame devant lui pour qu'elle vienne presque se trancher d'elle même dessus, l'homme n'ayant plus qu'à avancer pour terminer de la découper en deux partie nettement distincte. La huitième créature réussit à s'aggriper à la jambe du combattant, mais au moment où elle tenta de planter ses dents dans la chair de l'homme elle ne rencontra que l'acier de sa botte, lui n'ayant plus qu'à la repousser du plat de sa lame avant de lui faire goûter le dessous de cette pièce d'armure. Enfin, la neuvième lui sauta dans le dos, essayant de s'aggriper avant de lever ses crocs pour les planter dans sa nuque, du moins c'est ce qui serait arrivé si une aura noire n'avait pas entouré le guerrier lors de l'emploie d'un Arte du nom d'~Âme chevalresque~, le cadavre retombant alors séchement sur le sol en se repliant sur lui même.

Les corps qui avaient été coupés net se séparèrent enfin, tombant lentement sur le sol pendant que l'individu qui se revelait enfin être un chevalier maintenant que sa cape retombait dans son dos comptait ses victimes.
- Une… Dit-il en pointant la première qu'il avait découpé du doigt. Deux. Trois. Quatre, cinq. Six. Sept, huit. Il amena sa main jusqu'à son menton et semblait préoccupé. Et neuf… Il en manque une…
Au dessus de lui se trouvait la dernière arachnide, suspendu par un filin qu'elle avait elle même tissée. Elle s'apprêta à lâcher prise pour retomber directement sur lui lorsqu'un ~Tranchant azuré~ la traversa, la tuant sur le coup.

A ce moment là, le chien détendit ses muscles, signe qu'il n'y avait plus aucun danger. Son maître regarda ensuite la jeune femme. Le visage de Schwann était fermé et maintenant qu'il avait les cheveux courts, Ynia pouvait facilement voir sa cicatrice à l'oeil…

Décidément cette femme restait toujours aussi énigmatique à l'oeil du chevalier. Elle passait son temps à vouloir le désirer, et cela se voyait dans son simple regard bleu et profond, et pourtant elle ne faisait que le fuir, comme si elle refusait de l'affronter une bonne fois pour toute. Un temps Schwann aurait pût douter de sa sensibilité, croire qu'elle avait un coeur trop fragile pour pouvoir rester trop longtemps face à lui maintenant qu'ils n'étaient plus ensemble, mais désormais il avait la certitude que si elle le voulait vraiment elle pourrait très bien converser avec lui sans problème, même si cela faisait mal. Car oui, elle était forte, ça il en était persuadé.

Et pourtant elle fuyait encore et encore, manquant de trébucher à chaque pas car elle était troublée. Si elle se contentait de garder son calme et de prendre le temps de lui parler elle aurait sans problème pût marcher correctement, mais là cela se voyait sans problème qu'elle était affolée, ou du moins lui n'avait plus de problème pour le remarquer.

Mais au final cette manière de faire aurait pût être interprêtée comme adorable. Sa manière de bafouiller devant lui, de sortir des âneries en parlant de ses cheveux alors qu'elle aurait très bien pût vouloir lui dire autre chose après deux mois, surtout en sachant que les rumeurs avaient dites qu'il était mort, il trouvait cela presque amusant. Presque car en fin de compte il se disait parfois que pour elle cela aurait été mieux qu'il soit officiellement décédé… et c'est sur cette triste pensée qu'il se hâta à la suivre, bien que c'était l'opposé du chemin pour se rendre à Zaphias, ça elle n'était pas censé le savoir.

Tout compte fait il aurait peut-être dû passer par le bastion de Deidon, bien qu'il détestait prendre ce chemin. Déjà cela lui rappellait toujours bien des souvenirs, notament le mauvais avec la mort de Juri. Mais ce qu'il détestait le plus était la bleusaille qui criait son nom et accourrait pour venir lui demander conseil, lui poser des tas de questions et tout autre chose qui le retardait inéluctablement, aussi c'était pour ça qu'il éviter la population en traversant les bois maudits. Mais il fallait croire que le destin était cruel et désirait dans chaque cas lui imposer un fardeau d'une ampleur importante, ce qui le fît une fois de plus soupirer d'agaçement…

Lorsqu'il rattrapa le dragon bleu, il se contenta de rester à une distance de trois pas derrière elle. Comme ça si elle se retournait il n'en resterait plus que deux, et le temps qu'il s'arrête il en resterait un, évitant ainsi le contact avec elle car il craignait qu'elle lui saute dans les bras pour une raison quelconque.
- Je t'accompagne. Se contenta t-il de lui dire d'une voix séche, et au vue de la manière dont il avait dit ça, elle n'avait pas intérêt à le contredire. Tu te précipites trop. Tu ne fais même pas attention où tu es mets les pieds, et dans ton état cela pourrait te coûter cher. Dans le fond, Schwann était persuadé que la manière dont il disait ça risquait de l'agaçer. Mais déjà cela ne serait que lui rendre la monaie de sa pièce : il serait d'autant plus calme si elle fuyait moins. Et puis il avait raison, la précipitation n'engendrait que des échecs. Il fallait toujours prendre son temps pour analyser la situation, son environnement. Rester calme en toute circonstance, comme lui le faisait si souvent… Trop souvent…

Silencieusement, Rock marchait aux côtés de son maître. Il était calme et regardait la jeune femme d'un air intrigué, car bien qu'il ne la connaissait pas il avait bien sentit que Schwann, lui, avait une affinité particulière avec la femelle. Mais ce qu'il en était aujourd'hui… c'était une bonne question…

L'entêtée de mage n'avait finalement pas écoutée ce qu'il lui avait dit. C'était bien tant pis pour elle : si elle s'évanouissait il ne serait nullement reponsable d'une telle chose, il l'avait prévenue et ne pouvait pas faire plus sans la contraindre par la force, chose qu'il ne se permit pas de faire.

Il l'avait donc suivit jusqu'à Halure, et cela sans se faire attaquer par les monstres environnants. Schwann avait remarqué que depuis qu'il était revenu de son périple de deux mois, les créatures de bas niveaux n'osaient même plus s'approcher de lui, comme si il dégegait une animosité supérieur à la leur, ce qui le confortait dans l'idée que des deux, il était bien plus monstreux que la faune naturelle. Mais la présence menacente de Rock y était sans doute aussi pour quelque chose : le chien avait le plus souvent un regard colérique, comme si tentait continuellement d'intimider les autres bêtes. Il était un peu comme un lion qui faisait régner la loi sur ses terres, et d'ailleurs il en avait parfaitement la carrure, imposant et majestueux. Mais pour l'heure il se contentait uniquement de marcher à côté de son propriétaire, regardant autour d'eux comme un bon chien de garde.

Puis enfin ils arrivèrent dans la ville des fleurs. Comme d'habitude, celle-ci était rayonnante, à tel point que le capitaine en était presque dégoûté, sans doute n'avait-il jamais été très à l'aise dans un environnement aussi joyeux et somptueux. Il pût aussi savoir où habitait Ynia et lorsqu'elle lui proposa de rentrer il hésita quelques instants. Il n'avait aucune raison de rentrer si ce n'est ressasser bon nombre de souvenir, ce qu'il essayait bien souvent d'oublier, en vain…
En rentrant, il prenait aussi le risque d'être seul avec elle, et comme elle semblait relativement troublée, il prenait aussi le risque qu'elle vienne se réfugier dans ses bras. En soit il pourrait très bien la repousser, voir même rester totalement indifférent, mais dans ces cas là il prenait un autre risque, celui de la briser totalement… Et si il se laissait aller à ses pulsions primitives, il laissait paraître quelque chose qui lui était toujours incertain : le fait qu'elle est de nouveau une chance de se retrouver avec lui.

Schwann se trouvait donc dans une nouvelle impasse, mais c'est son fidèle compagnon qui sembla décider pour lui, s'aventurant à l'intérieur de la maison jusqu'à s'avancer à l'escaler où la jeune femme se trouvait, comme intrigué par ce qui pouvait bien se passer. Il ne descendit cependant pas et se contenta de jeter un regard en direction de son maître, constatant qu'il rentrait à son tour en fermant derrière lui.

Le brigadier avait bien du mal à comprendre la raison pour laquelle Rock c'était avancé à l'intérieur de la maison du dragon bleu. Peut-être ressentait-il l'incertitude du chevalier et voulait l'aider à se dépétrer de cette situation ? Ou bien il avait simplement était attiré par une odeur quelconque ? Allez savoir… Pour l'heure il était maintenant chez elle et ne savait pas vraiment quoi faire. Comme elle semblait avoir quelque chose de pressé à faire il c'était contenté de rester dans le couloir, s'agenouillant près de son chien en lui caressant le dessus du crâne.
- Rock, si je dérape rappelle moi à l'ordre, d'accord ? Lui dit-il d'une voix calme, l'animal acquiesant en levant son museau un bon coup.

Mais c'est à ce moment là qu'un bruit qui ne devait nullement avoir lieu d'être se fît entendre en bas, et comme le guerrier était juste à côté de l'escalier il préféra aller vérifier ce qu'il se passait, caressant la tête de son compagnon d'armes pour lui intimer de rester ici et de monter la garde.

Quand il arriva en bas, il ne trouva qu'Ynia allongée par terre, visiblement inconsciente. Le premier reflexe qu'il eût une fois à côté d'elle fût de lui soulever la tête et de vérifier son poul. Elle était vraisemblablement toujours vivante et sa respiration semblait se calmer peu à peu du fait de son état d'endormissement. Là, il laissa son bras gauche virer à l'élément neutre et glissa celui-ci sous les genoux de la jeune femme, laissant son autre main la soulever au milieu du dos. Il remonta ensuite lentement les marches de l'escalier pour l'amener dans le salon, la déposant sur le canapé qui se trouvait être là.
Rock avait suivit son maître lorsqu'il était remonté et s'approcha à son tour de la guildienne, la regardant cependant à bonne distance.

Le capitaine était pendant ce temps redescendu. Quand elle était tombée elle avait créée un peu de désordre et il rangea ça au mieux, remarquant qu'une substance rougeatre était en train de chauffer sur un établi. Il constata aussi qu'un livre était ouvert sur une page comportant la préparation de ce même fluide couleur sang, et comme le chevalier c'était un peu penché sur l'étude de la magie durant sa jeunesse, il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre de quoi il était recours et combien de temps encore il fallait attendre pour que cette potion soit fin prête. Et comme le tout était déjà fait, il se contenta simplement d'attendre à côté, atteignant le feu une fois terminée.

Il remontant ensuite, laissant cela comme ceci pour se diriger en cuisine. Il chercha à un moment avant de trouver quoi faire du café mais son côté débrouillard emporta rapidement le dessus, les effluves de café envahissant alors la pièce jusqu'au salon…

Schwann avait le plus calmement du monde saisit la tasse qui lui était tendue. Il préférait certes éviter les contacts avec la mage, mais ce qui devait arriver arriverait, et il n'était pas asocial au point de ne même pas pouvoir frôler ses doigts dans un geste des plus anodins.

Tenant la tasse de ses deux mains, ses doigts se croisant sur le récipiant de porcelaine, son regard alternait entre le noir du café et celui de son membre immatériel. La différence n'était pas excessivement grande, sauf que son bras tendait peut-être plus vers une teinte bleutée.
En temps normal il n'aurait jamais pensé à une chose si futile soit-elle, mais là il n'avait pas réellement envie de lever son dernier oeil pour apercevoir le dragon bleu. Non pas qu'il avait peur de céder, qu'il se reprochait de l'avoir laissée ou quoi que ce soit d'autre, mais tout bonnement qu'il ne voulait pas la regarder droit dans les yeux, sans doute car il avait clairement l'impression de se trouver dans un de ces nombreux clichés où deux personnes se trouvent dans la même pièce sans savoir quoi se dire, laissant ainsi un malaise pesant régner dans l'atmosphère. Et si l'un d'eux ouvraient la bouche, ce ne serait que pour dire quelque chose de plus alourdissant encore.

Toutefois un baillement de Rock qui devait trouver cette scène bien pitoyable attira l'attention du capitaine. Le chien n'avait pas voulu toucher à l'eau qui lui avait été servie : il était entraîné à faire tout un voyage en se contentant du strict minimum, et tant que son maître n'avait pas jugé qu'il devait s'alimenter, il ne ferait rien, donc il n'accepterait sans doute pas la bienvaillance d'une inconnue. Il restait donc allongé au pied de son maître, reposant sa tête sur ses pattes, attendant que quelque chose se passe, ce qui incita le bretteur à dire quelque chose, bien malgré lui…
- J'imagine qu'Ysyhteha a bien trop de préparatif pour pouvoir venir me remettre ces invitations d'elle même. En vérité il ne savait pas trop quoi dire, et il espérerait juste que cela ne rendrait pas l'ambiance encore plus pesante. Mais sans doute dirait-elle que c'est simplement moi qui ne me rend jamais à Eloher Winderebeth. Il avait dit cette dernière phrase sur un ton un peu plus joyeux, sachant pertinament que c'est ce qu'aurait dit la femme rousse au caractère parfois un peu trop expressif à son goût. Il était tellement plus facile de rejeter la faute sur les autres, mais dans le fond elle aurait sans doute aussi dit cela sur le ton de la plaisanterie.

Toutefois le visage de l'impérial s'assombrit tout aussi rapidement qu'il avait pût émettre un semblant de gaieté. Si cette histoire était censé être une bonne note pour Ysyhteha, il fallait croire que jouer un morceau à la perfection était impossible si l'on désirait y mêler le capitaine, et comme pour exprimer ce qui était la cause de son revirement d'état d'esprit et de cet air sombre sur son visage, il reprit parole.
- Je ne sais pas si je pourrais être présent à son mariage. Sa voix était toujours aussi calme et sereine en revanche, rien ne semblant pouvoir l'ébranler. J'ai des obligations, et comme j'étais p… Il se stoppa soudainement. Il avait fallit gaffer en disant qu'il avait disparu de la circulation pendant deux mois. En soit il n'en faisait pas un secret d'état, mais bien des questions arriveraient sans doute si il venait à lui dévoiler qu'il était encore une fois de plus passé trop proche d'une mort certaine, réduisant encore un peu plus son espérance de vie déjà très courte. Puis il n'avait pas à se justifier, invitation ne signifiait nullement obligation. Je ne promet pas d'être là, mais j'essaierais. Reprit-il finalement bien qu'il savait que la probabilité était… faible. Et quand bien même il ferait acte de présence il assisterait au mariage et repartirait aussi sec, comme d'habitude. Ce genre d'événement festif n'était pas vraiment sa tasse de thé, et encore moins depuis sa disparition.

Enfin il leva la tasse qu'il tenait entre ses mains, trempant ses lèvres dans le café chaud et encore fumant. Il n'en but qu'une gorgée avant de déposer le récipiant sur la table basse du salon. Décidément, cette situation était bien désastreuse.
- Que deviens-tu depuis tout ce temps ? Et voilà. Il avait fini par poser la question qui rajoutait à cette scène plus de clichés qu'elle n'en avait déjà, ce qui le fît soupirer doucement, d'une manière presque inaudible. Il était resté le même homme toujours aussi maladroit dans les relations humaines…

Ynia esquissa un sourire à demi quoi qu'elle avait l'impression que cela lui demandait beaucoup d'effort malgré tout. La fatigue se faisait encore sentir et elle ne pensait presque qu'a dormir. Cependant elle hocha un peu la tête fixant toujours son café à elle. Elle n'aimait pas particulièrement ce breuvage mais sa chaleur et ses bienfaits "tonique" la requinquerai peut être assez. Elle but une gorgée avant de parler.

Oui elle dirais probablement cela. Enfin quoi qu'il en soit, même si elle tient beaucoup à ta présence en ce jour, tu es libre de faire ce que bon te semble. Elle serai surement un peu triste ou déçue de ne pas te voir, mais elle comprend que ton devoir passe avant tout autre chose.

Le café la réchauffant un peu, elle souffla quand même dans sa tasse avant de reprendre une autre gorgée qui lui brula la gorge comme la première, mais au moins sa langue était un peu plus épargnée. Elle prit ensuite une cuillère comme pour se donner une contenance et même sans y avoir ajouter de sucre elle tourna l'ustensile dans le liquide chaud et noir. Elle s'arrêta aussi soudainement qu'elle avait commencer et posa la tasse vers le plan de travail. Elle disparut un instant de la pièce pour que finalement un bruit d'un bureau qui s'ouvre et se referme se fasse entendre. Il y avait deux lettres joliment calligraphiés avec le nom de Schwann puis celui de Lina dessus. Elle les remit à Schwann avant de reprendre son café.

La conversation allait prendre un tournant des plus clichés et banal, mais ca réponse peut être moins.

Un cadavre ... Cela fait une semaine que le milord est tombé malade, ca santé c'est aggravé et j'ai du trouver la formule d'une potion plus puissante que l'habituel. Il désirai ne pas mourir avant le mariage d'Ysyhteha sachant le chagrin qu'elle aurait. Alors je suis partit à la recherche des fleurs en question mais les gardiens n'étaient pas très accueillant.

Elle eut alors un petit rire discret, mêlé de fatigue, de stress à l'idée de perdre celui qu'elle considère comme son père et aussi de nervosité. Elle se rendait compte qu'elle n'arrivait pas à oublié Schwann, quoi qu'il arrivait, il resterait son ombre. Même si elle trouvait le bonheur dans les bras d'un autre ... Enfin c'est du moins ce qu'elle pensait. Mais pour l'instant elle stoppa ses pensées pour continué de parler à Schwann, qui avait peut être du s'offusquer qu'elle s'arrête ainsi de parler.

Enfin bref sinon c'est toujours la même chose, je crée de nouvelle potion et gelée, avec plusieurs effet. J'en ai même réussi de délicieuse pour les enfants. Quand ces derniers ne veulent pas se soigné il faut parfois les attirés avec du sucre. Qui sait ... Un jour peut être que je vendrais mes "créations" enfin ... Je verrais bien, je t'avoue que ma plus grande préoccupation reste le milord en ce moment même.

Elle allait rajouter "et toi" mais elle se mordit la lèvre pour ne pas le faire, premièrement, même si elle le lui demanderai, il ne lui dirais probablement pas la vérité voir tout. Et puis deuxièmement, elle devait donner la potion au milord maintenant qu'elle était prête autant ne pas tarder. Une longue journée et nuit allait l'attendre encore car elle devait chercher le moindre signe d'évolution ou d'aggravation chez lui. Son regard s'attrista un peu, mais elle préféra masquer son inquiétude en affichant un visage neutre temporairement. Sans le quitter du regard elle eut presque un air d'excuse tant elle savais que ce qu'elle allait dire allait être impolie.

D'ailleurs tu m'excuseras mais ... Je suis vraiment désoler mais je doit apporter cette potion au milord, et le chemin jusqu'à Eloher va être long pour moi. Surtout si je n'ai pas d'Eilhurl à temps.

Elle prit un sourire amusée, en se rappelant à quel point Schwann n'était pas à l'aise en vol. Elle posa sa tasse sur le comptoir avalant le reste d'une traite. Elle grimaça car c'était assez amer vers la fin, mais elle devait avoir au moins quelque chose dans le ventre si elle voulais tenir. Elle se retourna puis attendis patiemment la suite, elle partirais après Schwann et avoir fait un brin de ménage ... Elle ne pouvais pas laisser sa maison dans un tel état !