Non ma colère est diriger vers une seule personne ! Contrairement à toi, je maitrise parfaitement mes sentiments !!!

Et c'était vrai, pour elle, il n'y avait que deux fautifs : Le directeur et l'institutrice. Ces deux là mijotait quelque chose elle en était certaine. Seulement elle ne savais pas quoi. Elle soupira doucement et le regarda droit dans les yeux. Une caresse maternelle vient se poser sur sa joue avant de lui faire une pichenette sur le front.

Très bien espèce de tête de mule ! Suit moi sur les toits et tout ira bien. Et ... Tache de te faire plus petit !

Si l'envie de tuer cet homme n'était pas dès plus forte, elle aurai rajouter un sourire moqueur à Calëtaura en prime. Au lieu de ca, elle fit demi tour et offrit pour seule vue, son dos à Calëtaura pendant quelques temps. Tout les deux, telle des ombres de la nuits, se dirigèrent silencieusement sur les toits des maisons. Ysyhteha montrai à Calëtaura comment positionné ses pieds pour ne pas que les tuiles fassent le moindre bruit. Après de longue minutes, ils arrivèrent devant une sorte de grande place mais plutôt étroite. Deux personnes plutôt connue du duo improbable, semblaient discuté entre elle.

Oh comment je vais faire maintenant ... J'aimais tellement ses enfants ...

Je sais mais je ne peut pas vous réintégré à cette classe, pas maintenant ... Vous comprenez ... C'est à cause de la cheffe krytiene, si ils apprennent que je vous ai garder ... Il viendrons regarder de plus prêt et ...

Oui, oui je sais, et ils découvriront le pot au rose je sais ... Mais que vais-je bien pouvoir leurs dire ? Si ils savent ca, ils me ...

Chut ! ont pourrais nous écoutez .... Pas ici ! Séparons nous, retrouvons nous devant l'oasis.

(Hrp : Ont est actuellement presque au centre de la ville )

Ysyhteha y vit alors là leurs chance de les tués séparément. Elle s'approcha de Calëtaura pour murmurer à son oreille.

C'est bien ce que je pensait, ils font partit d'un groupe étrange ... Pas le temps de savoir pourquoi ils en voulaient aux enfants ... Amuse toi bien avec elle ...

Elle parlait de l'institutrice, qui déjà se dirigeait vers une autre direction de la ville, en réalité, elle allait emprunté le chemin sud pour retourné à l'oasis, (Plein d'fruit de l'eau d'source du fun T.T désoler fallait que ca sorte) tandis que le directeur emprunterai le chemin nord. La guildiene murmura encore quelque mots en posant sa main sur l'épaule de Calëtaura.

Retrouve moi avec son cadavre à l'oasis quand tu auras fini. Ont ensevelira les corps là bas.

Alors que sa cible semblait filer vers le nord, Ysyhteha fit quelque pas vers le sud, avant de faire demi tour pour courir dans la bonne direction. Elle sauta aussi agilement qu'un chat, et se retrouva sur un autre toit. Elle suivit pour sa part la silhouette du directeur ...

La nuit était encore sombre et froide aux portes du désert lorsque Cixi se réveilla. Elle avait un poids au niveau de ses côtes et baissa les yeux pour voir le bras de Calëtaura endormi tout contre elle.

Elle soupira un instant, réfléchissant encore à l'après-midi et ce regard froid qu'il arborait... elle réussit doucement à s'extirper de ses bras musclés, elle se leva et se dirigea vers la fenêtre.

C'était une nuit sans lune, elle baissa les yeux et constata qu'elle ne portait qu'un t-shirt, mais cela importait peu, à cette heure-ci, il n'y avait personne et il faisait bien trop sombre pour qu'on puisse la distinguer. Elle regarda le désert, avec difficultés, certes à cause de la pénombre, son regard était, au final plus porté vers le vide.

Elle baissa de nouveau les yeux pour voir Rheed qui avait senti sa présence, ses écailles reflétaient les étoiles, donnant l'impression qu'il scintillait tel un diamant d'ébène. Il lui sembla qu'il avait bougé, l'avait-il salué? Elle ne pouvait pas bien voir. Parfois, elle aurait aimé que le lien qui l'unissait à Calëtaura lui permette de communiquer avec Rheed... mais leur lien ne provenait pas du fait que son époux était un krityen, mais du fait qu'il était son dragonnier, et cela l'excluait de cette relation.

Elle soupira doucement, fermant les yeux alors qu'une brise fraiche souleva ses cheveux. Elle se rendit compte qu'ils avaient encore l'odeur de son sang, elle ne s'était pas douchée... elle eut la chair de poule lorsque la seconde brise souffla, elle réfléchissait, se tenant debout, les mains posées sur la rambarde du petit balcon.

Calëtaura avait eu quelque chose à faire avec Ysy... elle savait que c'était quelque chose qui ne devait pas lui plaire, sinon il lui aurait dit. Son poignet commença doucement à chauffer alors que le doute s'emparait d'elle... Calëtaura et Ysy... qu'avaient-ils bien pu faire?

Elle serra les dents sous le coup d'une violente douleur... son poignet la brûlait au plus haut point et elle s'était retrouvée à genoux, le tenant de son autre main alors qu'elle avait l'impression d'être brûlée au fer rouge... elle ne pouvait pas le voir, mais elle se disait qu'il devait y avoir un trait rouge incandescent au niveau de la marque du serment blanc... elle respira un grand coup puis pouffa de rire... l'espace d'une seconde, elle avait imaginé la scène la plus invraisemblable entre sa meilleure ami et son époux. Chose totalement stupide qui aurait, de toute façon, entrainé la mort du krityen... elle riait intérieurement de sa bêtise, tenant toujours son poignet endolori mais calmé maintenant qu'elle avait récupéré sa raison. Elle resta ainsi, immobile comme une statue pétrifiée par la peur. Même si ce n'était pas cela, il s'était passé quelque chose, quelque chose qu'elle n'aimait pas... elle devait avoir confiance en son mari, elle savait qu'il y aurait toujours des décisions qu'elle n'approuverait pas, mais elle ne pouvait pas non plus l'obliger à être totalement de son opinion. C'était à double sens. Elle devait, elle aussi, accepter ce qu'il était.

Elle respira un grand coup, sentant la brûlure se calmer petit à petit et put lâcher son poignet.

Elle se releva, ses yeux s'étaient habitués à l'obscurité désormais et elle pouvait mieux voir le désert. Le rocher de Phaeroh était légèrement visible au loin et une lueur écarlate apparut quelques secondes... l'esprit était dans son antre... elle sourit puis se retourna pour voir son mari dormir... oui, elle devait juste lui faire confiance.

Elle retourna se coucher, essayant de se glisser dans ses bras pour reprendre la même position sans le réveiller... elle resta ainsi, les yeux ouverts, profitant simplement qu'il était là, près d'elle, puis ferma les yeux et se rendormit.

Lorsque le soleil se leva, elle ouvrit doucement les yeux, il n'était plus là... il n'était plus contre elle... elle se releva doucement pour prendre appui sur son coude pour le voir à la fenêtre, sur le balcon, là où elle se tenait elle-même au cours de la nuit, elle se leva et s'étira doucement, elle n'avait plus mal, mais elle avait besoin d'une bonne douche. Ses bleus étaient nettement estompés grace aux soins d'Ysy et sa tête n'était plus douloureuse. Parfaitement remise sur pieds, elle s'approcha de son mari pour l'enlacer en restant derrière lui, comme elle aimait le faire lorsqu'ils étaient chez eux

Aurais-je un jour la chance de me réveiller dans tes bras? murmura t'elle...

Elle soupira doucement, restant plaquée contre son dos

Nous irons aux déserts de Kogorh ce matin avec Ysyhtéha... nous devons récupérer de la poudre de dragon sur les ailes de la Chimère Papillon... je pense que ce sera nettement moins dangereux que contre le Perceur l'Ermite, Ysy aura juste à l'immobiliser avec un bon sortilège de coupe-flux... Ensuite, nous devront nous rendre à Zaude pour affronter Poseidon... il nous donnera plus de fil à retordre vu qu'il faut carrément lui prendre un morceau de métal rare, mais je pense qu'avec un peu de distraction, ce sera possible...

Elle soupira doucement, sachant bien qu'il n'approuverait pas qu'elle retourne se battre

C'est quelque chose que je dois faire, Calëtaura... je ne te demanderai pas ce que tu as fait cette nuit, je te fais confiance, mais tu dois avoir confiance en moi également...

Elle poussa alors doucement sur ses mains pour s'éloigner de lui. Ne lui laissant pas le temps de se retourner, elle fonça dans la salle de bain pour prendre une douche... il allait falloir qu'elle achète une nouvelle tunique de combat à glisser sous son armure, celle-ci, après les combats contre les autres Gigantos commençait à être trop usée... elle devrait trouver son bonheur dans la boutique à côté de l'auberge, ce n'était pas très dur à trouver.

Elle se glissa sous la douche et commença à se frotter énergiquement les cheveux pour éliminer le sang. Elle irait ensuite prendre un léger petit déjeuner et attendrait Ysy pour partir... en espérant que Calëtaura la laisse faire...

Ysyhteha était rentré sans attendre Calëtaura dans l'auberge. Elle devait rejoindre sa fille, vérifié que le sort de somnolence avait marché. Mais aussitôt qu'elle s'allongea à ses coté la petite s'était blotti contre elle, provoquant chez la guildiene un sentiment d'étonnement. Elle ne ressentait pas cet amour filial, ce fameux amour maternel. Après tout, elle avait connue Lindorie que depuis quelques semaines, et malgré ses fréquentes visites, pour s'habituer à elle. Elle avait rapidement compris qu'elle n'avais qu'un amour familial pour elle, comme si elle était sa nièce et rien de plus. Elle avait une certaine affection pour la petite, et malgré tout elle se refusait à ce qui lui arrive le moindre mal.

Mais à voir comment elle s'était plus inquiété pour sa meilleure amie que pour Lindorie ... Oui, cette petite n'était qu'une nièce dans son coeur. Enfin, pour le moment. Elle grinça des dents le coeur serrer à cette pensée. Après tout, elle avait très peur de ne pas savoir ressentir un amour maternel pour ses propres enfants . Ce fut là que Merius se manifesta dans son coeur, d'abord par une vague d'apaisement, sa douce voix grave raisonnait dans sa tête.

* Tu ne la connais que depuis peu, tu ne l'as pas vue grandir ... C'est normal de ne pas y être attaché.*
*Oui ... Je suppose que tu as raison ...*
*Mais j'ai toujours raison ! C'est toi qui as du mal à t'en convaincre hahaha !*
* Oui, c'est vrai ... Parfois ...*Soupir* Que penses tu de mon "geste" de tout à l'heure ?*

Le dragon se fit plus sérieux, Ysyhteha gardait sa fille blotti contre elle, il fut silencieux pendant de longue seconde et fini par donner son avis.

* Je pense que tu as eu raison ... Jusqu'à une certain point.*
* Explique*
* Tu t'es laisser guider par ta rage, tu voulais tuer cette institutrice aussi, mais tu l'as laisser au mari de Cixi, et toi, tu as abattu le directeur en guise de consolation, même si c'était une menace qui sévissait depuis de nombreuse année ... Mais tu n'as pas chercher à savoir qu'elle était cette menace ... Tu l'as juste tué pour ton propre plaisir et parce qu'il représentait un danger bien sur, mais il ne restait que ton plaisir à la fin ... Ont est bien d'accord ?*

Un nouveau soupir franchit les lèvres d'Ysyhteha. Elle cala un de ses bras derrière sa tête et de l'autre serrai Lindorie contre elle.

*Mmm oui je n'ai pas été très ... Objective, ni patiente ! Mais je trouverai bien cette organisation ! Après tout, ils risqueront bien de s'inquiéter pour leurs deux membres disparut un jour où l'autre. Et ce jour là ... Je le saurait ... Enfin, merci Merius, je me doute que tu ne cautionne pas tout mes actes, mais merci de ton soutient ...*
* Je ne vais pas te condamner ou partir à cause de ce geste, je sais que tu n'a pas les mains propres. Mais je te rappelle que moi aussi j'ai eut des tords ...*

Leur conversation se termina là pour le soir même. Elle s'endormit rapidement, et comme si Merius voulais le lui prouver, il partagea ses souvenirs avec elle à travers ses rêves. Même si c'était plus un cauchemar pour elle. Enfin le matin arriva rapidement, le soleil était déjà levée, et doucement la petite Lindorie ouvrit les yeux. Elle eut immédiatement un sourire en sentant le corps de sa "tante" à coté d'elle. Elle gigota un peu pour se retrouver un peu plus en hauteur et pouvoir coller son visage dans le cou d'Ysy. Elle enroula ses petits bras autour de son cou et s'endormit, car malgré tout, le sommeil était encore présent dans son petit corps, et comme personne ne s'agitait, elle savait qu'elle avait encore le temps. Ysyhteha avait sentit Lindorie bouger, trop fatigué pour ouvrir un oeil elle se contenta de serrer un peu plus le petit corps chaud contre elle.

Ce ne fut que une heure plus tard qu'elles se réveillèrent doucement et en même temps. Lindorie avait un sourire géant, alors qu'Ysyhteha ne sourit que lorsqu'elle vit celui de Lindorie. Après quelques étirement et bâillement, Ysyhteha cessa la cession câlin pour se lever. Elle ne s'était pas déshabiller pour la nuit, elle s'était juste endormi sous le drap. Donc pour elle s'était plus simple. Elle tendis les affaires de la petite qui s'habilla sommairement. La vue encore embuée, elle fit exactement ce que voulais Ysyhteha. Comme leur chambre de possédait pas de salle de bain, elles allèrent à la salle d'eau commune, là bas elle se lavèrent et s'habillèrent rapidement. L'eau ne procurait pas le même plaisir à Lindorie, ce qui fit sourire Ysyhteha. Un jour, elle l'emmènerai à Nordopolica, enfin le petit déjeuner assez copieux fut servit dans leurs chambre. L'aubergiste était aimable et très jovial, ce qui changeait de sa femme. Enfin les deux femmes papotèrent doucement, Ysyhteha écoutait surtout Lindorie lui raconter son rêve, et elle en fit de même mais en changea le contenue. Inutile d'effrayé la petite.

Cixi fut surprise de voir que Calëtaura tenait à l'accompagner... mais alors qu'elle cherchait la tunique la plus résistante du présentoir et qu'elle s'apprêtait à aller l'essayer, Calëtaura lui demanda de quoi il retournait...

Tu n'as donc pas remarqué mes nouvelles brassières? Elles sont pourtant assez... "voyantes"... elle eut un petit rire et entra dans la cabine pour enfiler la tunique. Elle était noire, ce n'était pas dans ses habitudes de porter cette couleur, mais elle n'allait pas chipoter. Elle lui allait bien et paraissait assez résistante pour subir quelques assauts.

Elle sortit pour la montrer à Calëtaura, cela contrastait étrangement avec ce quelle portait d'habitude, car sans l'armure, cela donnait juste une combinaison particulièrement moulante recouvrant parfaitement les jambes jusqu'au haut du cou, sans couvrir les bras...

Bien... puisque tu veux des explications, je suppose que tu te souviens de la fois où je suis revenue de mission avec le chevalier Oltorain peu avant que nous partions le rejoindre aux Creux de Cados? évidemment qu'il s'en souvenait, vu l'état dans lequel elle était une fois rentrée

Au cours de cette mission, nous avions rencontré un homme étrange capable de synthétiser des objets d'une manière vraiment prodigieuse, je crois que même nos meilleurs forgerons ne seraient pas capable de synthétiser des matériaux de cette manière... et grace à la fourrure de Fenril, il m'a fabriqué mon plastron... elle se regarda dans un miroir, puis retourna dans la cabine pour l'enlever, elle convenait parfaitement.

Elle ressortit donc, de nouveau vêtue de l'horrible tenue marron, la tunique noire de combat pendant sur son bras

Par la suite, Minos, c'est le nom de ce forgeron si je peux l'appeler ainsi, m'a promis de me synthétiser le reste de mon armure avec les autres matériaux des Gigantos... nous avons déjà rencontré Griffon et Brutal, j'ai toujours des griffes de Pterobronc sur moi vu le nombre de fois où je l'ai affronté, et avec les deux griffes, il m'a synthétisé les brassières... en revanche, la corne de Brutal devant servir pour une jambe, il l'a gardée en attendant que je lui ramène les autres objets... j'aurais eu l'air maligne avec une seule jambière...

Elle alla payer la tunique et ils commandèrent le petit déjeuner pour finalement manger tranquillement. Elle n'avait commandé qu'une tartelette aux fruits rouges avec un grand café et un jus de fruits.

Une fois en haut, on leur apporta le petit déjeuner, Cixi se débarrassa de sa "robe" pour remettre temporairement le t-shirt avant de s'habiller...

Elle essaya de lui expliquer comment Minos s'y prenait pour synthétiser les matériaux, mais ce n'était pas évident car elle n'avait pas vraiment compris le principe... elle passa presque tout le petit déjeuner à lui expliquer. Elle se rendait compte, inconsciemment, qu'elle était plus froide que d'habitude avec son mari, elle souriait un peu moins, son regard devait être moins chaleureux aussi... sachant très bien qu'il lui cachait quelque chose, mais elle lui avait promis de ne pas lui poser de question, cependant, il était évident que ça la perturbait.

Lorsque le petit déjeuner fut terminé, elle alla dans la salle de bain pour enfiler sa tunique puis son armure par-dessus. Elle attacha ses cheveux en queue de cheval et fixa ses petites sacoches avec ses gelées et ses fioles de renforcement.

Elle sortit, enfin prête, posant la main sur sa hanche comme son mari aimait si bien le faire...

Bon... je suis prête... que comptes-tu faire?

Elle s'apprêta à descendre pour attendre Ysy en bas, le point de rendez-vous habituel... elle commença à faire un pas en direction de la porte...

Le guerrier l'interpela vivement :

- Attends.

Il devait avouer qu'il n'en pouvait plus. Le serment blanc le piquait depuis la nuit derrière et il avait promis de ne plus jamais lui mentir. Lui cacher une telle chose était contraire aux principes qu'ils s'étaient fixés dans leur relation à travers leur mariage. Ils s'étaient jurés de se faire entièrement confiance l'un à l'autre. Calëtaura était bouffé depuis la veille par tout cela, et ce laps de temps était déjà trop insupportable, il devait lui avouer.
Il hocha la tête sur le côté en lui faisant un sourire en coin forcé.

- Viens là. Lui dit-il en tendant sa main.

Cixi approcha et le guerrier lui prit les mains soupirant pour se donner du courage. Il plongea ses yeux dans ceux de sa femme avant de dire avec une certaine honte qu'il n'arrivait pas à cacher :

- Hier soir, Ysyhteha et moi avons assassinés l'institutrice et le directeur de l'école de Mantaïc.
Je ne te l'ai pas dis plus tôt car je savais que tu serais contre. Mais d'après ta meilleure amie, ils représentaient une menace pour les enfants et pour le reste de la population. Je suis désolé. Je devais le faire. Ysyhteha m'a tout raconté, si cette irresponsable d'institutrice n'avait pas emmené sa classe plus loin que prévus, si elle n'avait pas dépassé les bornes tout cela ne serais jamais arrivé. Ta vie n'aurais pas été mise en danger.
Je ne supporte pas qu'on mette ta vie en danger ! Je devais la punir d'avoir failli me priver de toi ! Je ne pouvais pas le tolérer. Je tient trop à toi... Je t'aime trop.

Il ferma les yeux et il baissa son visage vers les pieds de sa femme. Maintenant il allait sûrement falloir essuyer le courroux de la jeune krityenne qui ne supportait pas qu'on mette fin à la vie d'autrui pour de telles raisons. Calëtaura était prêt à assumer. Il s'en voulais tellement d'avoir dut lui cacher cela jusqu'à maintenant déjà...

Cixi s'était mise à trembler pour tenter de contenir sa colère... puis elle leva les yeux vers Calëtaura pour voir qu'il semblait vraiment mal dans sa peau d'avoir agi ainsi...

Elle souleva son menton à l'aide de son index gauche, alors qu'elle le regardait droit dans les yeux, les larmes commençant à embuer son regard, elle lui lança une gifle magistrale qui fit partir sa tête sur le côté... Elle hurla alors en tenant à nouveau son poignet brûlant à cause du serment blanc solidaire...

Elle tomba à genoux, tenant à nouveau son poignet de sa main toute tremblante...

Pourquoi avoir agi ainsi... ce n'était qu'un accident... elle était incompétente et méritait juste d'être renvoyée... elle respirait difficilement, la douleur restait puissante et elle se demandait si elle arriverait à se calmer

Tu dis qu'ils étaient louches, qu'ils manigançaient quelque chose? Mais sais-tu au moins quoi? NON! Et tu ne pourras jamais le savoir à cause de ton acte! Tu as peut être détruit une piste importante à cause de... de ton impulsivité! Elle n'est pas la seule à avoir mis ma vie en danger! J'aurais pu renoncer à récupérer la carapace du Giganto et attendre pour la récupérer la fois suivante! J'ai décidé d'agir immédiatement et c'est CA qui m'a blessé... raahhhh elle était obligée de hurler sous la douleur... elle était toujours à terre, elle avait subi bien des blessures, bien des souffrances, mais celle là était la pire de toute, car elle atteignait aussi son coeur...

Elle se mit à respirer fort, elle devait se calmer, sinon ce serment allait finir par la tuer...

Calme toi Cixi... il l'a fait pour toi, et tu as toujours su qu'il était du genre à agir comme ça! Tu le savais! Tu as toujours su que ce genre de chose pouvait arriver! Tu as décidé de l'accepter lorsque tu l'as épousé, il te faut l'accepter MAINTENANT!

Les larmes continuèrent de couler alors que la krityenne se focaliser sur ce que lui disait Luna... elle finit par respirer profondément une première fois... puis une deuxième fois... son coeur commençait à ralentir, mais les larmes étaient toujours là...

Elle finit par se redresser, penchée légèrement en arrière pour reprendre son souffle

De toute façon, on ne peut pas revenir en arrière... la douleur à son poignet s'atténuait.. elle réussit à se remettre debout et regarda son mari, son regard trahissait cependant une certaine déception. Elle respira à nouveau, gardant ses yeux fermés puis les rouvrit et tendit les bras pour l'enlacer...

Je te demande pardon de t'avoir giflé... je... je suis désolée... elle plongea son visage dans le cou de son mari, cette fois ci, elle pleurait d'avoir agi ainsi

Je... je te promets que j'y arriverai... un jour j'arriverai à accepter cette part de toi... je te le promets... elle resta ainsi, prostrée contre lui... profondément malheureuse

La douleurs physique de la gifle n'était rien comparée à la douleur mentale qu'il partageait avec sa femme à travers leur lien. Le fait de la sentir souffrir à cause de ses actes le blessait horriblement. Son corps était parcouru de tremblements et de spasmes par endroits. Ne sachant que faire dans un premier temps il encaissa tout ce qu'elle lui disait, discours crevant de vérité que Rheed lui avait tenu la veille même. Le guerrier enlaça sa femme lorsqu'elle tomba contre lui. Il la serra très fort contre son torse pour la rassurer et lui transmettre toute l'énergie apaisante possible, usant sa volonté jusqu'au plus haut point afin d'absorber le malêtre de Cixi dans sa propre aura.

Après quelques secondes, il glissa sa main sur l'arrière du crâne de sa femme, laissant ses doigts courir dans les cheveux de feu de la krityenne. Il serra le visage de la jeune femme un peu plus contre lui et il bascula ses lèvres vers son oreille, réchauffant son visage de son souffle le plus rassurant et posé possible. Malgré sa volonté, il tremblait toujours un peu. Une marque rouge était apparue sur sa joue, témoin de la gifle colossale qu'il venait de se prendre. Il laissa son pouce caresser la nuque de son épouse pour la consoler avant de lui murmurer avec cette voix si aimante :

- Ne t'en fais pas. Je l'ai méritée. Tu as tout ton temps ma chérie, je serais toujours là pour toi.
C'est moi qui suis désolé de t'avoir fait souffrir. Je savais très bien que cela ne te plairait pas. Je te demande pardon. Tu n'as pas à t'en vouloir. Nous sommes mariés depuis si peu de temps : laisse-toi le temps d'accepter cette part de moi. J'ai confiance en toi et je serais aussi patient qu'il le faudra.

Il lui embrassa la joue, restant ainsi, ses lèvres collées à sa peau pendant quelques secondes, continuant d'absorber les perturbations psychiques de Cixi à travers le lien qui les unissaient. Il s'épuisait énormément mentalement, mais sa volonté devait tenir le coup : pour elle. Un fin halo rouge entoura le corps des deux krityens, symbole de ce que faisait Calëtaura. Il laissait son aura réchauffer le cœur de sa femme. Le guerrier ferma les yeux avant de s'emparer des lèvres de son épouse, et tout en l'embrassant, il écarta à peine ses lèvres pour lui susurrer avec toute sa tendresse et ce sourire en coin merveilleux :

- Je t'aime. Et il continua de l'embrasser, attendant qu'elle se calme pour qu'ils aillent rejoindre Ysyhteha.

Il ne lui avait pas encore dit qu'il comptait ne plus les lâcher et les accompagner jusqu'au bout de leur quête. Il ferait ça lorsque la mage d'Halure sera avec eux, espérant qu'elles ne rechigneront pas...

Cixi resta un moment dans ses bras... le problème, c'est que ce n'était pas rassurant en soit, car elle savait juste qu'il recommencerait...

Elle ne savait pas si elle parviendrait à l'accepter, au-delà de ses actes qui peuvent être justifiés selon la personne qu'il exécute, elle savait qu'il y aurait d'autres cas comme celui de la veille, d'autres fois où il y avait une autre solution...

Elle respira un grand coup, ce n'était pas le moment, mais elle ne voulait pas se détacher de lui, pas tout de suite... encore quelques secondes... encore quelques minutes... si seulement le temps pouvait s'arrêter.

Malheureusement, Ysyhtéha allait l'attendre, elle devait y aller. Elle se doutait que Calëtaura allait au moins l'accompagner jusqu'aux portes de la ville avant de retourner en mission, ou à Myorzo dans son clan pour faire son rapport... Elle recula doucement, appuyant son front contre la mâchoire de son mari, étant trop petite pour pouvoir s'appuyer contre son front. Elle respira ainsi, restant encore un peu en contact avec sa peau, puis finalement leva les yeux vers lui

Je t'aime aussi... c'est pour ça que c'est si douloureux... oui... si elle ne l'aimait pas si fort, ce serait tellement plus simple, elle l'aurait envoyé paître quelques jours le temps de se calmer, mais elle n'arrivait pas à lui en vouloir. Devoir être fâchée avec lui était encore plus pénible que ce qu'il avait fait au final. Elle lui embrassa juste la base du menton, puis lui fit baisser la tête pour l'embrasser sur les lèvres, n'ayant pas envie de se mettre sur la pointe des pieds. Puis finalement, elle sourit, même si elle avait encore les yeux rouges et humides de sa crise de larmes...

Elle dut finalement baisser la tête, mais gardant son sourire pour la relever en plongeant son regard dans le sien

Il faut y aller... Ysy va m'attendre...

Elle prit les mains du krityens dans les siennes quelques secondes, puis en lâcha une pour le tirer avec elle en direction de la sortie de l'auberge. Elle alla régler la chambre, évidemment, Calëtaura la devança et régla à sa place ce qui la fit pouffer de rire, puis ils sortirent.

Il faisait déjà une chaleur étouffante et elle dut relever ses cheveux en un chignon pour avoir moins chaud à l'aide de la baguette de mythril qu'elle gardait toujours dans sa botte.

Elle avança de quelques pas et se mit à chercher Ysy du regard, tenant cette fois-ci son mari par le bras... à Mantaic, ils pouvaient au moins se permettre ça...

Ysyhteha était rester dans la chambre avec Lindorie. L'heure du départ approchait rapidement et elle devait la redonner à ses vrais parents. Non pas qu'elle ne voulais pas, mais ... Oui, elle n'y arrivait pas complètement. A la fois car une part de son coeur se mit à saigné sans comprendre pourquoi, et parce que Lindorie s'était accroché à son cou pleurant à chaude larme. C'est vrai que ses larmes étaient chaudes, une manifestation de son élément ? C'était étrange qu'elle soit du feu, et surtout que la guildiene ne craignait pas le feu quand c'était elle qui l'utilisait.

Du haut de ses 8 ans, Lindorie savait maitriser les manifestations de son élément. Il était rare qu'une enfant maitrise déjà son élément, car c'était en règle général, à cet âge là qu'on le découvrait. Elle maitrisait aussi par nécessité un sort de premier soin. Car à peine âgée de 6 mois elle avait fait cramer son berceau, ses parents désemparé lui en avait acheter trois autres avant de comprendre qu'elle était de cet élément. Un bébé enflammé cela calmerai toute les ardeurs de simple parent. Un mage expérimenté leurs avait parler alors de la puissance de certain bébé, peut être qu'un esprit avait des projets pour cette gamine. Qui sait vraiment, mais Lindorie était une adorable bambine par la suite, ne se contentant d'enflammer des objets que par curiosité. Enfin, pour sa mère biologique elle avait fait encore plus d'effort, elle s'était mise pour mission, de réconcilier Ysyhteha avec le feu ... et parallèlement de se rapprocher d'elle. Elle était curieuse de savoir qui elle était, et peut être qu'un jour elle saurait qui est son vrai père.

Pour l'heure la gamine retenait par tout les moyens sa mère. Celle qu'elle était obliger d'appeler sa tante, car malheureusement, et elle le savait bien au fond d'elle même, qu'elle ne serai jamais plus aimé qu'une nièce. Heureusement qu'Ysyhteha donnait beaucoup d'amour au membres de sa famille, et que son double statut lui donnait le droit à une petite part en plus.

S'il te plaiiiittt ne part paaasss
*Soupir* Lindorie ... soit raisonnable tu veut bien ?
Noooonnnn ! Non mamaaaa je veut pas !!! *pleurs*

Ysyhteha caressa doucement la tête de sa fille, elle la serra un peu plus contre elle en frottant sa main dans son dos. La petite s'accrochait un peu plus fermement, tel un crustacé à son rocher. Bien sur la guildiene comprenait sa fille, elle comprenait qu'elle n'aimait pas les séparations, surtout à son âge.

Écoute ... Ce que je faisait avant de te voir était très important, pour moi et mon amie. C'est ma meilleure amie tu comprend ? et je doit l'aider. Si c'est important pour elle, c'est important pour moi aussi. Moi aussi je préfèrerai rester auprès de toi, mais ...

Mais c'est important d'aider ses amis ... Oui ... Je sais ...


La petite se remit à pleurer, collant son visage larmoyant dans le cou d'Ysyhteha. Cette dernière la saisit par les épaules, lui montrant un visage souriant et serein.

Et puis nous nous revoyons bientôt ! Même si tu n'a plus école en attendant une nouvelle maitresse, ca ne changeras rien à nos projet pour les grandes vacances. Je viendrai te chercher pour t'emmener voir Nordopolica, et Eloher, et même Halure.

Elle lui essuyait doucement le visage d'une main tendre. La petite retrouvais son sourire peu à peu.

C'est vrai ?! Chouette alors ! Mais ca va être dans longtemps !!!

Ca passera plus vite que tu ne le pense ma chérie, je te le promet ! Allez ... C'est l'heure pour moi.

La petite allait protester, mais en elle se fit voir une forte volonté de changer, elle eut un simple regard triste. Ysyhteha, pour la récompenser, la prit dans ses bras et descendit avec elle au rez de chaussé de l'auberge. Elle paya sa chambre, et frotta le bout de son nez sur celui de Lindorie, l'air complice. Enfin elle sortit, elle se demandait si Cixi et Calëtaura était déjà prêt. Elle fut ravie de voir sa meilleure amie en forme, et elle ne se priva pas de la serrer fort dans ses bras. Déposant la gamine un instant avant de faire cela.

Tu vas bien ? Tu te sent prête ? Tu es sure ?

Ysyhteha ignora complétement Calëtaura, mais pas Lindorie, comme il était plus grand qu'elle, elle lui tira le bas de la tunique et le regarda avec curiosité mais un grand sourire sur ses lèvres.

Bonjour monsieur, c'est vous le gentil maitre de "ride" ? Je m'appelle Lindorie enchanté de vous connaitre monsieur.

L'innocence des enfants était surprenante parfois. Ysyhteha après s'être assuré de voir que Cixi allait bien se retourna vers sa fille pour la prendre dans ses bras.

Je te présente Lindorie ... C'est ma ... Fille.

Elle guetta alors la réaction de sa meilleure amie, par le biais des esprits, elle lui apprit qu'elle était la conséquence, dont elle n'avais pas réussi à lui parler le jour de son "agression" sujet dont elle lui avait déjà parler. Elle ne pouvais pas le dire à haute voix devant la petite. Non pour Lindorie l'histoire était plus nuancé, sans en cacher complétement la vérité. La petite brisa le silence installer.

Bonjour madame, je m'appelle Lindorie, je suis ravie de voir que vous allez mieux. Est ce que c'est grâce à ma gelée de pomme ?

Ysyhteha en profita pour saluer Calëtaura d'un inclinement respectueux.

Je suis désoler, mais je doit la ramener chez elle, ce n'est pas loin, juste à deux rues d'ici.

Elle s'en voulais de les brusquer, une fois Lindorie dans ses bras, la gamine se démontait le cou en gigotant pour apercevoir "Ride" le dragon de Calëtaura. Ysyhteha se retrouva vers la maison de la petite.

Cixi était restée immobile quelques secondes en apprenant que Lindorie était la fille d'Ysy... le temps semblait de nouveau s'être arrêtée comme si elle était simplement figée...

Puis elle hocha la tête et sourit à son amie... elle lui avait parlé de ce passé et comprit alors qu'elle était l'une des conséquences de ce passé...

Je t'attends là... nous partirons après...

Au revoir Lindorie... elle les regarda s'éloigner, puis elle se tourna vers Calëtaura

Bien... nous allons bientôt y aller... que comptes-tu faire maintenant que tu as quitté Tarqaron? Il va falloir que tu t'expliques auprès de ton clan non?

Elle n'était pas vraiment inquiète pour lui, après tout, il avait de nombreuses fois défié les règles du clan, elle se doutait qu'il n'était plus trop à une fois de plus...

Elle tourna de nouveau le regard vers là où Ysyhtéha était partie, attendant son retour pour continuer leur aventure